La vérité sur l'affaire Harry Quebert

Durant mes vacances, j'ai lu La vérité sur l'affaire Harry Quebert, de Joel Dicker. 844 pages, que j'ai dévoré en quelques jours. Ce bouquin est une mise en abîme, le livre portant sur l'écriture d'un livre intitulé ... la vérité sur l'affaire Harry Quebert.

L'action se passe en 2008, avec des flashback en 2002, dans les années 90, en 1975, et même en 1969. Le livre met en scène un écrivain (inspiré par Stephen King ?), Marcus Goldman, qui vit une crise de la page blanche après le succès de son premier livre. Crise accentuée par la pression de Roy Barnaski, son éditeur, personnage impétueux et détestable, mais qui réussi à nous asséner quelques leçons sur la réalités du marché de l'édition. Marcus téléphone donc à son ancien professeur, devenu mentor et ami, Harry Quebert qui l'invite dans sa propriété de Goose Cove de la petite ville d'Aurora, Massachussets. Harry Quebert, professeur à l'unversité de Concord, est une célébrité locale depuis le succès de son livre L'origine du mal, qui raconte sous forme épistolaire une histoire d'amour impossible entre une jeune fille de 15 ans et un ... écrivain de 34 ans. Malgré les longues discussions, les promenades et les conseils donnés par Harry, rien ni fait: la crise est toujours là, l'inspiration de vient pas, le temps passe.

De retour à New York, Marcus s'attends à ce que la foudre de Roy Barnaski s'abatte sur lui lorsqu'un évènement survient: les restes de Nola Kellergan, une jeune fille de 15 ans disparue en 1975, sont trouvés enterrés dans le jardin de Harry Quebert. Le manuscrit de L'origine du mal est trouvé avec le corps.

Poussé par son amitié indéfectible pour Harry, Marcus décide alors de retourner à Goose Cove, persuadé qu'il n'est pas le coupable que tout pourtant désigne. Il va mener alors son enquête, au début contre vents et marées, et surtout contre le sergent Perry Gahalowood, policier en charge de l'enquête officielle.

Le livre est très bon. Petit à petit, on est amené dans l'enquête, on désigne des coupables, on tire des conclusions, qui sont ensuite balayées par de nouveaux éléments, bref on se prend au jeu. J'ai cependant trouvé le rythme des rebondissements un peu trop effréné vers la fin. Certe, il suit l'avancement de l'enquête, mais par certains moments, on frise le deus ex machina (personalité de Nola, relation entre Elijah Stern et Luther Caleb). Les personnages de la mère de Marcus et de Roy Barnaski me semble un peu caricaturaux. Par contre, dans la structure générale, j'ai bien aimé le côté cinématograhpique rendu par les multiples facettes données aux évèvements, selon le personnage qui l'observe. J'ai aimé aussi les reprises contextuelles d'un texte ou d'une conversation; un extrait est donné, puis sera reprise plus loin en re-précisant le contexte. La mise en abîme elle-même est très bien menée. On remarquera que l'ordre des chapîtres est décroissant, l'explication est donnée vers la fin.

Les personnages:

  • Harry Quebert
  • Marcus Goldman
  • Sgt. Perry Gahalowood
  • Famille Kellergan: Nola, David (le père, révérend), Louisa (la mère)
  • Famille Pratt: Chef Gareth Pratt, Maggie Pratt
  • Famille Quinn: Robert "Bobbo" Quinn (le père), Tamara Quinn (la mère, propriétaire du restaurant Clark's) et leur fille Jenny Quinn
  • Benjamin Roth, avocat de Harry Quebert
  • Officier de police Travis Dawn, époux de Jenny Quinn
  • Elijah Stern, riche homme d'affaire de Concord
  • Luther Caleb, chauffeur de ce dernier
  • Roy Barnaski, editeur
  • Doug, l'impressario de Marcus
  • Denise, secrétaire de Marcus

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